lundi 27 février 2017

La vraie recette du bonheur

ELLE
Une vision erronée
Existe-t-il des « recettes » pour « réussir » sa sexualité… ? On pourrait le penser à la lecture des nombreux articles de magazines féminins (et masculins !) où l’on « apprend » comment augmenter son « sex-appeal », comment faire « grimper au rideau » son « partenaire », comment « pimenter » ses « rapports », bref, comment atteindre le nirvana du « bonheur » sexuel, à savoir, bien évidemment, comment éprouver un maximum de plaisir sensuel, avec une intensité et une fréquence maximums… Je dois avouer qu’au début de notre mariage il y a 15 ans, j’avais une vision assez proche de celle-ci. Je me disais que pour rendre mon mari heureux, je devais être la plus « disponible » possible (sexuellement), parce que « se refuser, c’est pas très sympa… ». Il paraissait donc évident que pour vivre de cette manière notre sexualité, en dehors des moments où nous « voulions » un enfant, il fallait un moyen « fiable » de contrôler les naissances. D’où le « choix » (l’obligation ?) de la contraception, cette vraie « libération », si répandue et vantée par tous (sauf… ?), …
Questionnement
Mais au bout d’un certain nombre d’années, d’inévitables questions surgissent… Pourquoi ma libido est-elle si souvent en berne ? D’où viennent cette déception, cette lassitude, cette peur lancinante d’être enceinte ? Qu’est-ce qui « cloche » ? Certes, nous avons des « rapports sexuels réguliers» avec mon mari, et j’y éprouve du plaisir, mais n’est-ce vraiment que cela une sexualité heureuse et épanouie… ? Je veux autre chose, quelque chose de vraiment grand, à la hauteur de notre amour ! Je passe de la pilule qui « me tue à petit feu », au stérilet dans l’optique de commencer à observer mon cycle hormonal… Catastrophe, je fais l’expérience de la perte d’un enfant à cause de ce corps étranger en moi : pourquoi m’a-t-on caché ce risque ? Choquée, ébranlée, je franchis le pas radical de la régulation naturelle des naissances* : je sens encore confusément que « c’est ça », et ma conscience me pousse à chercher la Vérité….
Pour que notre sexualité me rende vraiment heureuse et pour que je la vive d’une façon de plus en plus épanouie, je réalise qu’elle doit tout simplement « dire vrai ». Notre sexualité doit être le langage qui signifie « je t’aime », « je veux me donner à toi, sincèrement, totalement, sans tricherie, et te recevoir totalement, dans toute la vérité de ton être »… Et l’expérience de la maternité m’a fait réaliser intimement l’immensité et la profondeur de ce don de nos corps qui, lorsque nous sommes en pleine vérité l’un face à l’autre, nous rend capables d’enfanter, nous rend capables de participer à la survenue d’une nouvelle personne humaine ! Quel mystère impressionnant ! Notre fécondité n’est pas un danger ou un boulet, c’est un trésor à préserver et à administrer…
Retour au réel
Finalement, je réalise que, comme toutes les femmes, je veux être aimée pour ce que je suis. Je veux être respectée, comprise ! Mais comment espérer être comprise et connue de mon époux si je ne me connais pas, ni ne me respecte moi-même… ? Ce chemin fondamental, je vais enfin l’entreprendre au plus intime de moi-même, en prenant le temps d’observer les signes que mon corps me donne chaque jour. Et pas n’importe quels signes ! Ceux qui signifient en profondeur que je suis femme, que je peux être mère, et que c’est cela que je veux donner à connaître et à aimer à mon époux !
Lentement, je passe de la femme qui veut séduire et capter, et qui veut pour cela que son corps se plie à SA volonté (esthétique et fonctionnelle), à une épouse qui veut se donner elle-même, telle qu’elle est, telle qu’elle fonctionne, avec ce qui fait d’elle une femme et une mère potentielle, et se laisser aimer ainsi. Je fais l’expérience de cette « mise à nu » en remettant à mon époux cette connaissance de moi-même et les conséquences dépassent notre imagination ! Mais il fallut plusieurs étapes pour que notre amour mûrisse. Au départ, je « tenais » tout toute seule. Nous continuions sur nos anciens « réflexes », avec des unions soumises aux aléas de nos envies ou fatigues. Je détenais les informations, je les interprétais, et mon mari me posait « quand ça lui prenait » la question « fatidique » : « Alors, c’est bon ce soir, ou pas ? ». A la longue, cette question devenait pour moi insupportable ! Cela revenait à entendre : «Alors, je peux « te consommer » , « sans risque », ou pas ce soir ? ». Le déclic vint plus tard, lorsque mon époux prit enfin conscience du rôle qu’il pouvait et devait jouer à mes côtés ! Le changement fut d’une simplicité évangélique : il décida de prendre en main le tableau d’observation du cycle et la question devint non seulement quotidienne mais radicalement différente. Aujourd’hui, mon époux me demande chaque soir : « Comment t’es-tu sentie aujourd’hui mon cœur ? ». Voici que petit à petit mon mari s’intéresse à moi en profondeur, non seulement au déroulement de mon cycle hormonal, mais aussi aux événements de mon quotidien, à mes états d’âme, bref, je me sens profondément respectée et rejointe dans toutes les dimensions de mon intimité. Combien de fois avons-nous fait l’expérience que cette petite question ouvrait sur de grandes et profondes conversations que nous n’avions jamais eues auparavant !
Mon besoin profond de confiance et de sérénité est comblé : désormais c’est mon époux le « garant » du respect de la méthode naturelle, je m’appuie sur lui, j’ai pleinement confiance en lui, du coup je me sens bien plus disponible et nos unions ont une saveur bien plus forte…. ! Je me sens enfin libérée de la terreur de la « grossesse imprévue ». Car tout ce cheminement a permis de remettre l’enfant au cœur de notre dialogue conjugal, donc à sa juste place, dans le juste respect de sa valeur infinie, et dans la conscience de nos responsabilités de parents.
Apprentissage au quotidien de la méthode naturelle
Nous avons dû passer aussi par l’apprentissage parfois douloureux et crucifiant de la vraie continence périodique, quand nous avions des raisons graves de différer une naissance. Cette « souffrance », cette pauvreté renouvelée à chaque cycle était nouvelle pour nous. Si différente de nos anciennes habitudes ! Mais quels fruits ! Nous avons peu à peu appris à vivre ces périodes non pas comme un éloignement et une privation d’ordre sexuel, mais comme un apprentissage de toute une palette de gestes, d’attitudes, de mots et d’attentions qui viennent enrichir précieusement notre intimité conjugale et notre sexualité même si dans ces moments nous ne vivons pas d’orgasmes ! et tous ces détails sont le vrai piment de nos retrouvailles, dont l’intensité (et même la fréquence !) dépasse tellement nos étreintes passées où finalement nous passions « à côté l’un de l’autre »… Bien sûr, cela exige de chacun des sacrifices, des passages délicats, douloureux, mais c’est un dépouillement tellement bienfaisant, qui nous rend tellement plus forts ensuite, et tellement fiers l’un de l’autre d’avoir surmonté les obstacles ensemble…
Bref aujourd’hui je sais ce qui fait de moi une femme vraiment heureuse et épanouie ! C’est d’avoir à mes côtés un « mec », un vrai, au sens viril du terme : un homme qui sait ce qu’est une femme, et en particulier SA femme, qui sait ce qu’est son cycle hormonal, qui en connait les secrets, qui en connait l’influence sur les états d’âme, les humeurs et la libido de sa bien-aimée ! Un homme qui me comprend en profondeur, qui sait « dominer sur moi » (cf ST Paul !), être « ma tête » quand mes émotions ou mes élans prennent le dessus, qui sait me conquérir et me courtiser quand mes hormones m’éteignent… qui connait mes besoins profonds. Je l’admire dans la capacité qu’il a développée peu à peu à me comprendre, à m’attendre, à se maîtriser pour moi, à me bousculer, à me remuer quand il faut ! Je l’aime pour tout cela. J’ai confiance en lui, en notre couple qui est bâti sur du solide ! Mon époux a appris à écouter, à s’ouvrir à son tour, à se confier, à s’exprimer, ce qui était si rare auparavant ! Il m’encourage, il m’aide à m’aimer comme je suis. Pour toutes ces raisons, je veux me rendre disponible pour lui, je veux être accueillante pour lui, je veux prendre soin de lui. Bilan : plus d’unions, plus d'amour véritable  et une meilleure compréhension de la fécondité de notre couple!!!
LUI
En tant qu’époux, la question de la sexualité ne me préoccupait pas vraiment au début de notre mariage. Certes j’aspirais à vivre cet aspect de ma vie en cohérence avec ma foi mais je n’y connaissais pas grand-chose et ne cherchais pas à me former sur ce sujet. Lorsque la question de la régulation de notre fécondité s’est posée (après la naissance de nos deux ainées), j’ai laissé ma femme choisir elle-même le moyen à utiliser : d’abord la pilule puis le stérilet et ses conséquences funestes. Ensuite les méthodes naturelles*. Ce que je considérais alors comme une marque de confiance vis-à-vis d’elle était en réalité une démission de ma responsabilité d’époux. Plusieurs années ont passé pour que je réalise mon erreur. Face au stress important qu’éprouvait ma femme, j’ai compris que je devais m’impliquer.
En me formant sérieusement, j’ai redécouvert les mécanismes du cycle féminin. Mon premier élan a été celui de l’émerveillement face à l’admirable harmonie du corps humain, en particulier celui de ma femme ! Au même moment, j’ai été profondément touché par le témoignage d’un époux qui racontait comment « cette manière de vivre sa sexualité (la méthode Billings) l’avait fait réellement devenir un homme ». Du jour où je me charge de la tenue du tableau d’observation, la pression baisse, le dialogue s’approfondit, la confiance mutuelle entre nous et en Dieu grandit. Le regard que je pose sur ma femme change radicalement et je découvre à quel point son rythme physiologique et son rythme « émotionnel, psychique » évoluent en parallèle. Sa libido est aussi très liée au cycle. Cette meilleure connaissance de ma propre femme me permet d’adapter mon comportement, de m’ajuster vis-à-vis de mes désirs sexuels mais plus largement dans mon attitude générale en couple. Je peux anticiper, formuler mon désir, et y apporter une réponse pleinement humaine et responsable. Petit à petit je sens que cette dimension de ma vie est de plus en plus unifiée avec tout mon être et j’ai le sentiment d’une grande cohérence entre les dimensions corporelle, spirituelle et sentimentale de ma personne. C’est finalement une joie intérieure profonde qui s’est installée dans mon cœur. Je vis une sexualité qui me comble et je sais que ce sentiment est partagé avec ma femme.
Nous préférons désormais la réalité de la joie partagée, du bonheur partagé, à la pulsion d’un plaisir individuel, et pourtant, nous ne sommes pas des héros. Combien nous nous sentons faibles et fragiles, souvent ! Mais si l’on désire vivre la chasteté conjugale, n’attendons pas d’être parfaits. Il faut décider, à DEUX, sous le regard de Dieu, de vivre notre sexualité selon notre nature profonde. De cette décision commune seulement nous pouvons avancer, progresser dans l’amour. Et notre foi s’en trouve énormément approfondie : on éprouve dans sa chair et dans son cœur les immenses bienfaits de cette manière de vivre l’amour.
…..NOUS
Cette manière de vivre notre sexualité nous rend profondément heureux, nous libère, nous apaise, nous simplifie, nous unifie, nous guérit, comble nos corps et nos cœurs, et porte tant de fruits pour nos enfants et ceux qui nous entourent… ! Nous faisons jour après jour l’expérience du don incroyable que Dieu fait aux hommes et aux femmes de bonne volonté qui « sautent le pas » de la confiance en Sa parole et en Sa volonté.
Alors, n’ayez pas peur ! Essayez, vous verrez ! C’est à votre portée, nous ne sommes pas meilleurs que les autres, le Seul à nous rendre meilleurs, c’est le Christ qui ne se lasse pas de nous soigner et de nous fortifier, par la confession, l’Eucharistie et toutes les grâces qu’Il nous distribue en abondance, pour peu que nous y recourrions avec sincérité !
R et C.
*Nous avons choisi la « Méthode Billings » : www.methode-billings.com

dimanche 26 février 2017

La nécessité d'une bonne préparation à la connaissance des méthodes naturelles avant le mariage

Mariés depuis quelques années, nous voulons faire partager notre sentiment sur la nécessité d'avoir une bonne préparation au mariage autant sur le plan spirituel que naturel. C'est au cours de nos fréquentations que nous nous sommes rendus compte du bien-fondé de la chasteté totale  avant le mariage et c'est à travers notre préparation à la méthode Billings que  le respect du corps de chacun s'est mieux compris.

Car dans les méthodes naturelles , il est demandé des moments de continence où le couple si il veut repousser une naissance attend la période infertile pour s'unir Or cette période de chasteté ne peut être mieux vécue, comprise et acceptée que si pendant la période des "fiançailles" l'homme et  la femme se préservent totalement pour se donner finalement lorsque Dieu les a uni. Dans un monde où le plaisir est premier, où les jeunes adultes sont sollicités de toutes parts pour trouver des nouveaux moyens afin  d'assouvir leur plaisir, il est important de préserver cette chasteté totale pendant ce temps où le jeune homme et la jeune fille apprennent à se connaître mieux pour former un futur foyer . On a tendance aujourd'hui à vouloir biaiser, voire enlever cette chasteté durant ce temps de fréquentation mais si le couple a le désir de fonder un foyer comment pourra t-il pratiquer les méthodes naturelles, garder la fidélité conjugale, et respecter sa femme en fonction de son cycle si il n'a pas respecter cette continence? C'est de cette ascèse là que" les fiançailles ou fréquentations" préparent profondément.

Alex et Adé

samedi 25 février 2017

Bérengère et Hugues: l'arrivée de Billings dans notre vie !

Nous sommes mariés depuis 14 ans, avons 4 enfants : 11, 7, 5 et 1 ans. Nous avons découvert méthodes naturelles quand nous avions du mal à attendre notre second enfant.
I)  Moi et ma fécondité
Je prenais la pilule pour raisons dermatologiques.
Et nous avions du scepticisme vis à vis des méthodes naturelles de régulation des naissances, en voyant autour de nous des parcours de couples amis (ayant juste lu livre) : cela ne nous semblait ni fiable ni efficace.
Nous avons donc utilisé la pilule à des fins contraceptives. Cela, dès le début de notre mariage et puis après la naissance de notre 1er enfant. C’est au cours de l’attente de notre second enfant, qui a été pour nous une épreuve, que notre regard a changé

II) Hugues : Ce que les méthodes naturelles m’ont apporté
La découverte de la méthode Billings a correspondu à une découverte progressive de notre différence d’homme et de femme. Au début de notre mariage, j’étais un peu dérouté par la façon dont Bérengère vivait les choses : Sa tendresse, son désir d’union, son humeur me semblait fluctuants et un peu imprévisibles. Je me suis rendu compte que, dans mon imaginaire, une femme était un peu comme un homme en féminin, c’est-à-dire d’un état intérieur assez constant, y compris pour ce qui concerne le désir sexuel. C’est une image qui me semble assez diffuse dans notre société de consommation, où la femme, objet de désir, apparaît comme « toujours disponible »…
J’ai peu à peu découvert la délicatesse avec laquelle appréhender la vie conjugale. Accepter la variation des attentes de Bérengère, notamment au cours du cycle féminin, n’a pas été toujours facile.
Vivre les méthodes naturelles, c’est aussi accepter pleinement ces différences : constance chez l’homme, variations chez la femme. Sources de joie et de plaisir. Il y a des contraintes, c’est vrai, mais on peu aussi les voir comme des cadeaux offerts. : Authenticité, sentiment de se respecter intégralement. Egalement, souvent, un plaisir charnel démultiplié par l’attente.

III) Bérengère : Ce que les méthodes naturelles m’ont apporté
Connaissance de mon corps
Face aux perturbations de cycles et aux difficultés à attendre enfant (pour nos 2 premiers), cette connaissance progressive a permis de mieux cibler les examens. Nous avons pu faire le lien entre perturbation du cycle et émotion, inquiétude dans notre désir d’enfant
Ce fut un appel à s’abandonner davantage, à prendre du recul. Tout cela nous a conduits à l’arrêt des traitements. Finalement nos enfants auront tous été conçus sans traitement, mais toujours dans un démarche de lâcher prise plus que nécessaire.
Emerveillement  de mes cycles
Nous sommes attentifs aux évolutions dans le cycle : préparation de l’ovulation (même si c’est parfois chaotique) puis jour sommet. Et le moment de l’ovulation qui a été détecté est ensuite confirmé lorsque règles arrivent le jour prévu. J’en suis à chaque fois étonnée !
Les  méthodes naturelles me permettent :
- de vivre en harmonie avec mon corps en apprivoisant son rythme propre et très changeant
- d’observer l’avancement du cycle et l’avènement de chaque ovulation
- de me sentir accueillie et respectée pleinement par mon mari dans cette dimension de ma féminité.

IV)Ce que les méthodes naturelles nous apportent
C’est un chemin exigeant, c’est sûr. Mais c’est une vraie joie dans notre vie de couple.
1)      Méthode exigeante, surtout dans la période d’apprentissage
-          Elle ne peut être suivie à la légère, elle nécessite rigueur et suivi quotidien.
-          Elle ne permet pas de vivre les choses complètement selon l'envie immédiate du moment, c’est sûr.

2)      Mais cela nous rend heureux car :
-          La pratique de la méthode suscite le dialogue dans domaine si intime et si important de toute vie conjugale, et l’écoute, sur nos attentes et nos désirs différents
-          Cela nous pousse à mettre des mots sur nos ressentis que l’autre ne peut pas toujours deviner.
-          Il n’y a pas de statut quo : les sujets de la sexualité et de la gestion de notre fécondité sont nécessairement régulièrement abordés, ce n’est jamais une « affaire réglée ». Cela nous fait avancer et renforce notre amour.
-          La gestion fécondité devient une affaire de couple : la femme ne gère pas toute seule sa fécondité dans son coin.
-          Devoir s’adapter au moment du cycle empêche la routine
Les périodes fécondes ou infécondes rentrent en compte dans nos retrouvailles amoureuses. Nous devons anticiper un peu ces périodes durant lesquelles nous savons que nous pourrons vivre des unions conjugales, afin de nous rendre disponibles l’un à l’autre.
Moins fréquentes que pendant les périodes de pilule contraceptive, nos unions étaient aussi devenues moins banalisées, ayant gagné en qualité et en festivité.

Conclusion :
L’observation de la méthode Billings est un chemin exigeant, mais qui vaut la peine car il nous fait avancer et renforce notre amour. La nature est vraiment bien faite… d’où la  joie de la laisser faire sans la modifier. Et elle nous parle de l’Amour de Dieu pour chacun de nous.

vendredi 24 février 2017

De la pilule aux méthodes naturelles : une fécondité retrouvée

Mes repères
J'ai grandi dans une famille chrétienne pratiquante, mais sans repère clair sur la sexualité. A l’adolescence, peu sûre de moi, je me suis mise à fréquenter un groupe d'amis au sein duquel rapidement des petits couples se sont formés.
Pour faire comme tout le monde, je suis tombée dans les bras du premier garçon qui s'est intéressé à moi. Je me suis vite retrouvée dans son lit et pour ne pas être enceinte, j'ai fait un passage au planning familial pour avoir la pilule.
Toutes mes amies étaient sous pilule, et je n'allais pas prendre le risque d'être enceinte à 18 ans.
Je suis restée 3 ans avec ce garçon. Quand une amie est allée avorter et m'a appelé ensuite en pleurs, j'ai commencé à m'intéresser à ces "problèmes féminins".
Déception
Je savais que je ne voudrais jamais avorter, mais je me croyais totalement protégée par la pilule. Après ma rupture avec mon premier petit copain, j'ai multiplié les histoires amoureuses, persuadée que la relation sexuelle était indispensable pour "garder" un homme. Mais après plusieurs déceptions, je commençais à douter de l'épanouissement qu’était sensée procurer la sexualité. J'en étais même dégoutée. Je me donnais, mais ne recevait en retour que du mépris.
A 22 ans, études terminées, je partais pour 6 mois en mission humanitaire. Peu de temps avant le départ, une autre amie m'annonce qu'elle est enceinte, malgré la pilule, et qu'elle garde l'enfant. Ce nouvel épisode me fait de plus en plus douter de la contraception. Arrivée aux Philippines, je m'occupe de jeunes filles violées ou anciennes prostituées. Elles sont toutes blessées dans leur sexualité. Je réalise alors que je suis moi aussi blessée, mais qu'en plus j'en suis l'entière responsable. A force de "coucher" trop facilement, j'ai bradé mon corps. L'image que j'ai de moi-même, des hommes, de la sexualité, est déplorable.
 Ma fécondité retrouvée
En rentrant en France, je décide de me prendre en main et de m'accorder une période d'abstinence. Comme j'ai du mal à dire non, j'arrête la pilule. La peur de tomber enceinte devrait m'aider à ne pas céder.
Et là, c'est la révolution. Mes cycles reviennent ! Depuis 5 ans j'en étais privée sans même m'en rendre compte, comme anesthésiée. Et au lieu d'y voir une contrainte, une douleur, un embêtement, j'y ai lu la promesse des enfants futurs. Je "sentais" mon corps, et mon corps, un jour, donnerai la vie.
Pour moi plus question de toucher à la contraception, les signes envoyés par mon corps devaient pourvoir être lisibles. Je devais apprendre à connaître ce corps et à le comprendre.
Nouveau départ
Quelques mois plus tard je rencontrais mon futur époux. Fraichement converti, il m'a demandé qu'on s'abstienne de relations sexuelles jusqu'à notre mariage. C'était donc possible ! Les hommes aussi sont capables de se retenir !
Je lui ai fait confiance. Finalement le seul homme que j'ai réussi à "garder" est le seul avec lequel je n'avais pas couché.
Il a accepté que nous nous formions aux méthodes naturelles pendant nos fiançailles. Pour moi ça a été une révélation. Il fallait que les femmes, les couples, soient informés de tout ça, pour choisir en liberté !
Nous sommes maintenant mariés depuis 7 ans, nous attendons notre 4ème enfant. Nous avons toujours fait confiance aux méthodes naturelles et nous les enseignons aujourd'hui.
Bien sûr ce n'est pas toujours facile, souvent contraignant. Mais quel bonheur de se connaître, d'être comprise par son mari et d'être "attendue" à chaque cycle, quand on souhaite différer une naissance.
A l'annonce de notre 4ème, une amie m'a demandé si quand même je n'aimerai pas reprendre la pilule. Je lui ai répondu : lorsque j'en ai assez de marcher, cela ne me vient pas à l'esprit de me couper la jambe. Notre fécondité fait partie de nous, à nous de savoir l'apprivoiser sans l'amputer.!!
Steph

jeudi 23 février 2017

Rebondir avec Billings : Petit voyage dans la vie de Malou et Pinpin

Surprise!!
Notre histoire commence en avril 2005 quand nous apprîmes que nous attendions notre 7ème… Ayant déjà perdu un petit garçon en 2000, nous avions déjà 5 enfants à la maison, dont le dernier seulement âgé de 7 mois… Ce n’était pas prévu… Nous avions pris quelques largesses avec la méthode Billings, dont nous sommes moniteurs depuis 2 ans. La « sanction » est rapidement tombée. ! Passées les émotions et les contrariétés du début, nous acceptions ce petit dernier tombé du Ciel, et j’entamais les 2 premiers mois de grossesse assez sereinement. Nausées et fatigue revinrent allègrement me rappeler les joies des premiers mois. Pourtant, en juin 2005, des pertes de sang s’installèrent et m’inquiétèrent. Après un passage à l’hôpital, je revins rassurée à la maison, mais le doute installé. Nous partions tout de même en vacances.
Complications
Hélas, à Bordeaux, les saignements reprirent, et, pour parfaire le tableau, j’avais des douleurs dans la jambe. Je fus hospitalisée à Bordeaux. Mes enfants et mon mari repartirent à la maison. 2 jours plus tard, on m’autorisait à les rejoindre en train. Mais, dans le train, les complications revinrent, et j’atterris directement à St Vincent de Paul en arrivant à Paris. Au bout de 2 jours, enfin j’eus l’autorisation de rejoindre la demeure familiale en région parisienne, où les enfants passaient leurs vacances dans l’attente de me revoir. Ah, l’angoisse de séparation… Maman, ne me quitte pas… Je me replongeai dans les livres de Bernadette Lemoine pour anticiper les blessures à venir. De fait, le 20 août, je fus de nouveau hospitalisée à St Vincent de Paul, puis transférée à Béclère qui pouvait gérer et mes complications de grossesse et un éventuel grand prématuré. Je fus mis en soins intensifs, en attendant une chambre… J’étais tellement fatiguée qu’il m’était difficile de réaliser la situation. Je déclinai doucement, sans comprendre à quel point la situation empirait. Finalement, au soir du huitième jour, le médecin de garde vint me voir pour déclencher l’accouchement par césarienne (ce sera la 6ème) car mes paramètres vitaux sont assez bas. Pinpin venait de partir ; épuisée, je ne souhaitai même pas le rappeler, mais le médecin insista pour le faire revenir.
Pinpin
Je suis donc appelé par le médecin qui me demande de revenir le plus rapidement possible. Je suis encore sur l’A10, je prends la première sortie et fais immédiatement demi-tour songeant que la situation est critique. En effet, dès mon arrivée, le médecin me dit qu’il faut sortir le bébé car ma femme a fait une grosse hémorragie et qu’elle n’est plus en mesure de supporter une perte de sang supplémentaire.  Il me dit aussi, qu’il peut tout enlever, de cette manière, plus d’enfants à l’avenir. Je lui dit sèchement que ce n’est pas programme et qu’il ne faut rien enlever. Antoine, notre petit, arrive dans la pièce, il n’est pas très vaillant, il s’éteint sous mes yeux, j’ai juste le temps de le baptiser, j’avais toujours de l’eau bénite sur moi, sachant que ce jour pouvait arriver. Ce petit corps, tout chaud quitte déjà la terre et s’en va nous précéder au royaume des cieux, il rejoint son petit frère Pierre parti lui aussi très tôt quelques années auparavant.
Les médecins me disent qu’il vaut mieux que je me repose en rentrant chez moi, ne pouvant rien faire de plus ce soir. Je remonte dans ma voiture le cœur gros, la tête pleine d’émotions, j’attrape mon téléphone portable et appelle tous mes amis pour leur demander de prier toute la nuit avec moi. La nuit passe, elle est courte, je suis séparé de l’être que j’aime, elle doit être dans cette salle froide, loin de moi, mais dans quel état psychologique ? et physique ?
Le lendemain matin, je n’ai pas besoin de réveil, je monte dans ma voiture et file très vite à l’hôpital. Je ne sais pas où aller, je demande à l’accueil, on me demande d’attendre, on va venir me chercher. Les secondes me semblent des minutes, les minutes, des heures. Très vite une infirmière vient me chercher, elle veut discuter avec moi pour me raconter ce qui s’est passé. Elle me dit que lors de la césarienne ma femme avait perdu trop de sang pour pouvoir survivre. Que le professeur avait par défaut suivi le mode opératoire, mais que pour lui ce sang était gâché ! Elle me dit aussitôt que Malou va bien, mais qu’elle ne se l’explique pas. La veille, 3 femmes étaient dans un état déplorable, Malou, et 2 autres mamans. Malou était celle qui avait le pronostique vital le plus bas. Le matin, une des 2 mamans n’avait pas passé la nuit, la deuxième était encore entre la mort et la vie, quant à Malou, elle était dans sa chambre, déjà réveillée. Deo gratias ! Personne n’a compris, comment pouvait elle encore être en vie ? (j’avais bien une petit idée …). L’infirmière nous a demandé si nous voulions voir Antoine. Malou l’a prise une première et dernière fois dans ses bras, puis, nous lui avons dit au revoir. Le médecin nous explique qu’elle a pu replacer tous les organes, que tout est nickel et que si nous le désirions, nous pourrions avoir encore des enfants à l’avenir.
Ma tâche n’était pas terminée, il fallait que je prévienne le reste de la troupe, nos 5 enfants. Comment leur dire sans les choquer. Je devais faire le ravitaillement logistique de ma belle mère qui gardait les enfants. Dans la galerie marchande de l’hyper marché local je vois une vierge avec 2 anges au dessus d’elle illuminée par une led. L’Esprit Saint répond à ma demande. Le soir lors de la prière, je mets la petite statuette en verre et explique aux enfants qu’à côté de Pierre, il a maintenant Antoine. Leurs petits frères bordent maintenant le chemin, un à gauche, l’autre à droite, et maman va bien, elle rentrera demain.
Malou
En effet, je rentrai le lendemain, fatiguée, retournée, mais je devais faire face devant les enfants. Le repos ne serait que de faible durée puisque 5 jours plus tard soir, ma jambe bleue signait les symptômes d’une embolie. Pinpin me ramenait en urgence à l’hôpital.  Et je reprenais les premiers chapitres de Maman ne me quitte pas…
Un mois plus tard nous avons revu le grand professeur de Béclère, ce dernier a essayé de nous vendre le dernier procédé de stérilisation féminin : former un fibrome et boucher ainsi les trompes grâce à une injection de nitrate d’argent. Il fut assez dérouté de notre refus, et désolé de ne pouvoir expérimenter une nouvelle technique sur une femme encore jeune.... Ah, prêter son corps à la science… Nous n’étions pas prêts !
Billings à la rescousse!!
Et ainsi, malgré la formelle contre-indication médicale d’avoir des enfants rapidement, nous avons donc gardé la méthode Billings, mais cette fois nous avons été très vigilant dans l’application des règles. Pendant quelque temps, nous avons même volontairement gardé uniquement la période post-ovulatoire pour nous unir, après la reconnaissance du sommet. En effet, malgré nous, il était hautement imprudent d’envisager une grossesse, et pourtant le désir d’un enfant gardait sa place dans nos cœurs. Nous avons donc agi en conscience et avec prudence. Sans la méthode Billings, nous aurions été fort démunis pour aborder cette période compliquée sans nous détruire plus encore, tant moralement que physiquement. Et aujourd’hui, nous sommes encore plus amoureux…bien plus qu’hier et bien moins que demain !

mercredi 22 février 2017

Du désert de la révolution sexuelle à une sexualité heureuse et responsable

J'ai été élevée dans l'héritage direct de mai 68: bien en dehors de la religion, au nom d'une soi-disant liberté, on laisse à l'école, à des livres le soin de faire l'éducation affective et sexuelle des enfants, on n'impose rien, on n'enseigne rien, à chacun de faire ses expériences et ses choix (j'ajouterai maintenant ses chutes et ses blessures !)
A l'adolescence, vers 17-18 ans, pour traiter une acnée sévère, le docteur me prescrit une pilule contraceptive.
Quelques temps plus tard, durant mes études, j'ai un petit ami dont je suis amoureuse, et de fil en aiguille nous nous retrouvons dans le même lit.
Je sais que je suis sous pilule, je ne m'inquiète donc pas des conséquences de nos actes.
Après l'arrêt de mon traitement, la question se pose de fait, mais, sans qu'il y ait de dialogue véritable, mon copain opte pour le préservatif.
Un jour, celui-ci s'avère défaillant et se rompt (comme on sait que ça arrive assez régulièrement mais je n'y avais jamais songé...)
Me voilà, à 19 ans, brutalement confrontée à la peur de tomber enceinte, situation à laquelle je ne me suis jamais préparée, que je n'ai jamais même envisagée - c'est bien tout le mensonge de cette éducation et des méthodes contraceptives. On croit qu'on ne choisit pas, qu'on ne décide rien, que tout cela est sans importance, sans conséquences... Mais la nature a des lois et ne pas choisir c'est déjà choisir !
Je n'ai pas même le temps de réfléchir à ce qui se passe que mon copain m'emmène, dans les 24h, dans un centre jeunesse pour une consultation durant laquelle, après une brève discussion, on me prescrit la pilule du lendemain.
Quelle rapidité! En moins d'un quart d'heure, la "question" (de l'éventuel enfant qui dérange) est réglée...
Je ne sais si j'étais véritablement enceinte ou si ce n'était qu'une précaution injustifiée, je n'ai aucun moyen de le savoir...

Mes premières réflexions
Je sais qu'en l'espace d'une journée, on m'a poussée à un acte d'avortement sous l'apparence anodine, inoffensive, d'un cachet !
Comme tant de jeunes filles sont poussées aux mêmes actes.
Parce que c'est le fruit d'une éducation entière de mensonges, d'une société destructrice, d'une culture de mort !
Une société qui brade la relation sexuelle, sans parler de l'enfant à naître qui lui est intimement et irrévocablement lié.
Qui plaide pour le plaisir sans la décision responsable de la conception, sous couvert de moyens faillibles...
Et qui pour cacher cette omission, élimine l'innocent muet.
Je n'ai pas gardé le souvenir du moment où j'ai avalée cette pilule... Mais seulement que je ressentais une grande colère envers mon copain.
Les jours suivants ont été très sombres pour moi intérieurement. J'étais dans la nuit totale.
Dans les mois suivants et dans des circonstances très particulières, je me suis convertie de manière inattendue et fulgurante au catholicisme.
Mes premiers pas dans la foi
J'ai rompu sans explication avec mon petit ami. J'ai été baptisée quelques temps plus tard.
Une nouvelle vie commençait, l'ancienne était bien loin derrière moi et je ne voulais plus jamais avoir de lien avec elle.
Mon passé avait été englouti dans la miséricorde divine, et je n'en voyais plus la trace.
Je découvrais tout ce dont j'ai été tenue éloignée depuis mon enfance: la beauté et la vérité de ce qu’enseigne l'Eglise catholique !
Je pensais même alors à devenir religieuse !
Nouveau départ pour une nouvelle vie
Trois années passent... et l'amour vient de nouveau frapper à la porte de mon cœur.
Bien sûr, je ne l'envisage plus du tout de la même façon : maintenant que je suis catholique, je ne peux concevoir d'avoir une relation amoureuse si ce n'est pour me marier, avoir des enfants, et respecter les enseignements de l'Eglise !
J'ai la chance que mon fiancé soit un jeune homme qui partage la même foi et les mêmes désirs ! Et qui, lui, m'a attendue...
Mais il a la générosité de surmonter mon passé pour m'accueillir toute entière.
Nous nous marions l'année suivante, à 24 ans.
De mon côté, vivant de nombreux bouleversements, je ne me sentais pas encore prête pour avoir un enfant.
Nous évoquons donc ces questions à deux, regardons autour de nous...
Des amis utilisent la pilule, mes parents ont eu un 4ème enfant inattendu (à 40 ans passés) en utilisant pilule et préservatif, ses parents ont eu deux enfants non programmés en ayant recours au retrait (méthode non seulement contraire aux enseignements de l'Eglise mais qui me paraît très aléatoire et frustrante!)...
Bref, rien d'encourageant dans notre entourage.
Il se trouve que j'ai été formée à la Méthode Billings par le hasard des circonstances (toujours ces circonstances... ou pourquoi ne pas y voir la providence ?)
Quand j'étais encore célibataire: on m'avait proposé d'assister à une soirée de formation avec un couple moniteur, et j'y avais appris les grandes lignes de la méthode.
J'ai ensuite complété ma formation par internet, et l'ai partagée au mieux avec mon mari.
La Méthode Billings dans mon mariage
Nous commençons donc à l'appliquer dès le début de notre relation, bien qu'avec pas mal de questions, mais notre situation instable ne nous permet pas de suivre une formation plus approfondie.
La méthode nous permet de différer une grossesse pendant plusieurs mois.
Autour de nos 25 ans, nous pensons que c'est le bon moment pour concevoir notre premier enfant.
Grâce à la méthode Billings je repère bien mon ovulation ce qui aide à concevoir rapidement, et un mois plus tard, c'est le début de ma première grossesse.
Que ce soit avant les grossesses, pendant l'allaitement ou après le sevrage, j'ai toujours eu des cycles longs, plus ou moins irréguliers voire carrément compliqués...
Ce qui bien sûr rend le suivi des règles de la méthode vraiment ardu, avec souvent des questions et parfois des périodes d'abstinence très longues...
Happy end
Et pourtant, à travers tout ce que j'ai vécu, je ne changerais pour rien au monde, ni de mari (!), ni de méthode de régulation des naissances, car c'est seulement avec lui, par son écoute, son attention, sa patience, son respect de ma nature profonde et de ma fécondité, que je vis une sexualité heureuse, dans un véritable amour conjugal auquel nous laissons porter ses fruits - mais pas de façon inconsidérée grâce à la connaissance de la méthode Billings qui donne toutes les clés pour un vrai choix, en pleine conscience de la conséquence de nos actes.
Si peu de gens, de jeunes connaissent bien la méthode Billings (sans les déformations ou les critiques infondées)... Pourtant tous, vivant l'amour à deux, nous en avons besoin pour la Vie !!!
J'ajoute que du fait de mon histoire, et dans mon profil de fécondité très particulier, je suis heureuse d'offrir à l'Eglise notre continence périodique volontaire, comme un bouquet en l'honneur du Cœur Immaculé de Marie !

mardi 21 février 2017

De Lady Comp à Billings

Nous sommes mariés depuis sept ans et avons eu trois enfants assez rapprochés dès le début de notre vie de couple. Nous nous étions formés aux méthodes naturelles étant fiancés, mais voulant avoir des enfants tout de suite nous n'avions pas été très sérieux dans l'application des règles de la méthode Billings.
Après la dernière naissance nous avons souhaité faire une bonne pause et après les grossesses rapprochées, je n'avais plus confiance en moi pour l'observation.
C'est pourquoi nous avons investi dans le lady comp, ce qui nous a permis de différer de quelques mois la prochaine naissance. Finalement, il nous a semblé que cet appareil était plutôt contraignant, par ce qu'il prenait beaucoup plus de marges de sécurité que la méthode Billings et que rien ne vaut la connaissance de soi! Grâce à une rencontre avec un couple de moniteurs formidables, nous avons fini par refaire une formation approfondie et en s'aidant des tests de LH nous sommes revenus à la méthode Billings! Même si le lady comp a été une bonne transition pour reprendre confiance en ma capacité à m'observer, nous sommes maintenant convaincus qu'on ne peut pas déléguer cette responsabilité à une machine qui peut se tromper! Nous ne regrettons pas la prise de température matinale avec le bip rouge qui vous annonce que vous allez encore sortir le Scrabble ce soir... sans parler du mari ravi qui se lève en espérant déjà le bip vert du lendemain...
Notre dernier enfant approche de ses quatre ans, nous avons seulement appris qu'on ne s'arrange pas avec les règles de la méthode et qu'on les applique sérieusement quand on a une bonne raison de vouloir différer une naissance!
Flore et Thibaut

lundi 20 février 2017

Pourquoi ce blog?

Tout a commencé lorsque j'avais 16 ans.
Parce qu'elle était myope, et mal corrigée...la "fée" devait s'asseoir au premier rang pour voir le tableau noir. Parce que j'étais chaque jour en retard...j'étais invité d'un geste désabusé du professeur à m'asseoir à coté.
La jeune demoiselle aux cheveux longs, à la jupe fleurie perdue au milieu de l'océan de jeans de la classe de mathématiques, allait vite devenir ma plus grande énigme. Quel ne fut pas mon étonnement,lorsque nos premières discussions commencèrent. Son monde était peuplé de formules telles que "respect de la vie humaine dès la conception" et "régulation naturelle des naissances""Jamais entendu parler de trucs pareils !" La conviction et l’aplomb avec lesquels ils m'étaient assénés, ne me rendaient pas moins songeur.
Je compris rapidement qu'il me fallait davantage d'éléments et je résolus donc de la suivre partout.
Assez rapidement, je me suis retrouvé à la session annuelle des moniteurs du Centre Billings France. Là, je pu constater de moi-même, qu'il existait des couples lumineux, qui vivaient à tous âges dans la fraîcheur de la vraie jeunesse. Celle qui, malgré les épreuves, les blessures du passé, acceptent d'entendre comme des mots magnifiques "S'il plait à Dieu, marions-nous, ayons beaucoup d'enfants !" ou "Je veux t'aimer toujours...et de plus en plus !!!"
Les méthodes naturelles (comme Billings) ne sont qu'un moyen, au service d'une pureté du cœur qui grandit, qui ne se garde pas pour soi et entre soi...mais qui rayonne sur la famille et la société. Voilà la Régulation Naturelle des Naissances !
De ces témoins, j'ai beaucoup reçu. Parce que cela ne s'apprend pas "en théorie" dans les livres, mais par l'exemple!
20 ans plus tard...marié avec la "fée", je lance un appel à ceux qui ont le même bonheur que moi: donnez vos témoignages sur ce blog...afin que le plus grand nombre puisse eux-mêmes y accéder...et que beaucoup trouvent de belles réponses dans leur quête de vérité sur la sexualité !
Robert